Version: 12 avril 2012

Julien Anton

Roues libres

par Julien Anton, 2012

 

Le Pauliphone (*) a été conçu pour lire et transcrire sur un support numérique tous les formats de cylindres, le Pauliphone a été construit selon les principes de l'entrainement direct de la cellule magnétique établis par Rob Lomas. Il s'apparente de ce fait à celui de Norman Bruderhofer, construit sur les mêmes principes Le Pauliphone n'a pas pour ambition d'égaler l'Archéophone - le must dans ce domaine - mais d'apporter une solution simple à la lecture de tous les cylindres par un moyen moderne, sans les maltraiter.

L'appareil comporte trois organes principaux :

  • Une partie mécanique : un moteur MFA de type ''moto-réducteur'', utilisé dans le domaine du modélisme, alimenté par un courant continu de 12 Volts entraine la rotation du mandrin dont l'axe transversal repose sur deux roulements à bille. Des plots en élastomère assurent l'isolation acoustique du moteur. Un contrôleur de tension et un tachymètre digital sans contact sont utilisés pour commander la vitesse de rotation du mandrin dans une plage de 50 à 300 tours/mn. Un jeu de 8 mandrins interchangeables en polypropylène permet la lecture de tous les formats de cylindres, en cire ou en celluloïd.
  • un dispositif de lecture : essentiellement constitué d'un bras équipé d'une cellule magnétique connectée à un préampli. Adaptée pour la lecture verticale, la cellule Shure SC35C délivre un signal monophonique après modification de son câblage. Selon le type de cylindre (2 mn, 4 mn ou 4 mn Amberol), la cellule est équipée d'un diamant conique spécifique, taillé en fonction de la largeur du sillon, respectivement 8 - 3,7 et 3,5/1000 èmes de pouce de rayon. La pression sur le cylindre exercée par la cellule, de l'ordre de 5 grammes, est ajustable selon les besoins. Totalement libre, le bras se déplace grâce à deux petites poulies à gorge, munies de roulements à billes miniatures qui roulent sur un fil de métal parallèle au cylindre. Son déplacement s'effectue sans autre action que celle de la force exercée par le flanc du sillon sur la pointe de diamant. Il est donc indépendant de la densité d'enregistrement du sillon sur le cylindre. Un dispositif permet de positionner exactement le bras en fonction du mandrin utilisé. La cellule est reliée à un préampli à lampes Behringer Ultragain MIC100 par un câble suffisamment souple pour éviter toute résistance latérale du bras. Le MIC100 offre amplification linéaire et la possibilité d'ajuster le réglage des volumes d'entrée et de sortie.
  • une interface audio USB : le boitier U-Phono UF0202de Behringer (sans correction RIAA) assure la liaison entre le préampli et l'ordinateur. Un logiciel de traitement audio tel qu'Audacity, Magix Audio Cleanic ou iZotope RX, permet de réaliser le transfert audionumérique et l'écoute du cylindre parallèlement à la lecture. Il permet aussi une légère restauration audio, notamment la suppression de bruits parasites ou le filtrage de fréquences.

Si ce sujet vous intéresse, je recommande la consultation de deux sites qui apporteront une aide appréciable à la réalisation de ce type de machine :

  • le remarquable TSF36 de Jean-Louis Fradet expose très clairement les principes et donne de précieuses informations sur l'enregistrement électrique des disques et des cylindres
  • sur Les pages de l'Archéophone vous apprécierez le prestigieux phonographe à la pointe de la technologie, conçu par Henri Chamoux

(*) : en hommage à Pauline

 

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