Version: 8 septembre 1999


Peter Liebert

Interférence minimum

par Rob Lomas, 1999

Il y a quelques années Peter Liebert imagina un "adaptateur" permettant la reproduction tant acoustique qu'électrique avec le même appareillage! Nous avons construit l'engin ensemble.

En principe tout se passe bien mais seul quelqu'un qui en fabrique un peut le faire fonctionner correctement. A l'époque, j'avais voulu faire ma propre cellule avec un niveau assez fort pour me passer de préamplificateur. Avec cette solution, le niveau de sortie était assez fort pour la ligne d'entrée de ma chaîne stéréo, quoiqu'il n'était pas aussi fort que celui, par exemple, de ma platine cassette.

Le principe est très simple. Attachez un aimant petit et puissant au centre du diaphragme, puis approchez une tige métallique qui porte une bobine (de plusieurs centaines de tours) d'un fil extrêmement fin (j'ai utilisé du 46AWG, le plus fin avec lequel j'aie pu travailler) enroulé autour. J'étais vraiment surpris que cela marche du premier coup! Plus la tige était près de l'aimant, plus le niveau était fort. Malheureusement, si la tige vient trop près, l'aimant tire le diaphragme et se fixe à la tige qui ne sonne plus bien du tout. Pour obtenir le niveau que je voulais, il fallait que la distance soit très faible et difficile à ajuster. Quelques expériences avec un ajustement par vis pour régler la profondeur de l'ensemble bobine-tige en relation avec l'aimant devraient rendre ce système pratique. Peut-être pourrons-nous faire un essai similaire plus tard dans l'année, mais avec un niveau de sortie plus faible, qui nécessitera un préamplificateur. Ceci permettrait d'avoir une distance aimant-bobine plus grande et plus fiable. L'appareil représenté ci-dessus est simplement inséré pour une reproduction électrique. Enlevez-le et installez votre pavillon pour une reproduction acoustique.

On peut décrire le son résultant exactement comme celui de la reproduction acoustique: plein de vie et d'ambiance, mais plus particulièrement, avec beaucoup de basses. Cette "plénitude" résulte, je pense, du poids élevé de la tête de lecture Edison d'origine. Le diaphragme limite aussi la courbe de réponse, il y a ainsi peu de bruit de surface. Pour des cylindres usés ou moisis la reproduction était bien meilleure qu'avec aucun système de lecture électrique que j'aie essayé ou fabriqué. Il y a, évidemment, de grandes limites à ce système. C'est essentiellement un microphone, et tout bruit de la machine est largement amplifié, ainsi que tous bruits proches du système.

Pour quelqu'un qui souhaite en fabriquer un pour lui -ou elle-, le coût d'un essai expérimental comme celui-ci doit tourner autour de 15 dollars. Le fil reste l'accessoire le plus difficile à trouver. Si quiconque veut s'en procurer, j'ai environ un kilo de ce fil fin sous la main. Plutôt que de ruiner un diaphragme d'époque, je vous suggère d'en acheter en pièce détachée ou de vous fabriquer le vôtre. Dans notre prototype, on avait fait le diaphragme à partir de vieux carton (d'une pochette venant d'un vieil album à disques) qui était très sec de par son âge. Le son de ce diaphragme était vraiment chaud et presqu'égal en volume à celui du diaphragme d'origine en cuivre. Malheureusement le prototype a disparu depuis longtemps et je n'ai donc pas de photo de la bobine, mais voici une photo de l'appareil installé et prêt à l'emploi sur une tête Edison K.

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