Version: 20 mars 2000


Joe Pengelly

Mandrin mobile

Le phonographe Pengelly-Stringer mark 3, ici avec un cylindre Lambert rose de format concert.
© Joe Pengelly, 2000

 

On peut penser que le cylindre est une forme plutôt inattendue pour une gravure sonore: de la même façon l'inattendu vient à certains fabricants de phonographes. Joe Pengelly -descendant d'un marchand de phonos- a adopté le vieux système d'Edison du mandrin mobile latéralement.

L'appareil est mû par deux moteurs indépendants, l'un pour la rotation du mandrin, l'autre pour la translation du mandrin le long de son axe de rotation, par une vis sans fin assez comparable aux vis qui déplacent le chariot-support de tête et de pavillon sur les vieux phonographes. Les deux moteurs sont à courant continu à armature moulée, avec génératrices tachymétriques intégrées. Un servo amplificateur corrige la vitesse de chaque moteur au moyen du signal donné par la génératrice tachymétrique. La vitesse des deux moteurs est réglée par une boîte séparée.

La boîte de contrôle.
© Joe Pengelly, 2000

Le mandrin tourne au moyen d'un train de poulie et courroie plate (boîte de démultiplication) qui réduit la vitesse d'un facteur de 5 à 1, et la vitesse s'étend de 0 à 235 tours-minute. Avec son axe et son moteur, le mandrin repose sur deux règles. Les mandrins peuvent être remplacés en installant n'importe quelle taille sur le mandrin standard, et Monsieur Pengelly a des mandrins pour tous les formats de cylindres.

Ce système mandrin-moteur est conduit le long d'une vis sans fin entre les règles-support. La vis sans fin est mise en rotation par le moteur qui est fixé sur le côté gauche du phonographe, par un train de poulie et courroie plate d'un facteur de réduction 3:1, et elle engrène le système du mandrin par un peigne, ou demi-écrou, fixé à la poignée de laiton placée sous le démultiplicateur du mandrin. La vitesse de déplacement du système varie de 2,5 à 91 mm par minute.

Le bras de lecture, doté d'une cellule Shure M44C, est droit et pivote librement. Cela donne la liberté de repérer la partie la moins usée de la gravure: les premiers lecteurs jouaient avec une pression de la pointe plutôt élevée, et étaient source d'une usure considérable des cylindres. Monsieur Pengelly explique aussi un autre avantage de son bras de lecture: comme la pointe flotte librement dans le sillon, il n'a pas besoin de poussée latérale pour suivre l'enregistrement, contrairement à tout autre, fut-il tangentiel ou pivotant.

Une autre chose est que le mandrin peut-être inversé pour jouer les cylindres à l'envers. De cette façon, on peut trouver les parties les moins usées du sillon.

Les phonographes sont fabriqués en collaboration avec Mike Stringer du Département Mécanique de l'Université de Plymouth.

Christer Hamp, 1998

Quelques types de cylindres et mandrins que s'utilisent avec le phonographe Pengelly-Stringer.
© Joe Pengelly, 2000

Lectures sur le phonographe de Joe Pengelly:

John Borwick: The Cylinders Keep On Turning (The Gramophone, May 1991, pp. 2100-2101)
Peter J Comeau: Restoration Play (Hi-Fi News & Record Review, February 1994, pp. 28-29)
John W Booth: Pengelly's Cylinder Phonograph (International Talking Machine Review 86, Spring 1994)

Ecrivez à Joe Pengelly: Read Joe Pengelly's own description of his phonograph
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